L’objectif de ces mesures était de pouvoir quantifier le niveau de champs électromagnétiques auquel sont soumis des populations sensibles, au sein d’établissements scolaires et médicosociaux tels que des collèges, lycées, maisons de retraite et hôpitaux. Les mesures ont été réalisées entre 2014 et 2019. Elles ont été réalisées suivant le protocole de mesures de l’ANFR et par un laboratoire accrédité par le comité français d’accréditation (Cofrac).
Les principaux enseignements tirés de cette campagne de mesures sont les suivants :

• les niveaux de radiofréquences dans les collèges, lycées, maisons de retraite et hôpitaux en France métropolitaine sont faibles et en-deçà des valeurs limites réglementaires de 28 V/m ;

• les niveaux médians mesurés sont tous inférieurs à 0,5 V/m : 0,30 V/m dans les collèges, 0,41 V/m dans les lycées, 0,31 V/m dans les hôpitaux et maisons de retraite ;

• quel que soit le type d’établissement, la principale source d’émission détectée est la téléphonie mobile. Les services à l’origine de l’exposition sont davantage détectés en milieu urbain qu’en milieu rural ;

• les principaux déterminants des champs électromagnétiques mesurés dans les établissements étudiés sont la présence d’antennes radioélectriques visibles depuis l’établissement et le nombre d’installations radioélectriques à proximité ;

• parmi les différentes bandes de fréquences de la téléphonie mobile, la bande 900 MHz, dans laquelle on trouve des émetteurs 2G, 3G et 4G, est la plus détectée. Dans les hôpitaux et maisons de retraite, la téléphonie fixe sans fil (DECT) est également une source significative des champs électromagnétiques détectés. Dans les collèges et lycées, le Wifi est également une source significative des champs électromagnétiques détectés ;

• 14 % des collèges, 7% des lycées, 15 % des hôpitaux, et 18 % des maisons de retraite ne présentent pas de signal radiofréquence dans leurs établissements.